Intro
À nos ami(e)s, étudiant(e)s, et jeunes:
Tout le monde qui a déjà suivi un cours de Climat 101 et qui comprend les notions de base de la science du climat sait que pour atteindre les engagements pris à Paris, le Canada doit laisser ses réserves de combustibles fossiles sous terre. Cela signifie rejeter le pipeline Kinder Morgan au mois de décembre.
« Notre avenir, c’est l’avenir de nos jeunes », affirmait Justin Trudeau l’an dernier.
Toutefois la construction d’un pipeline pour exporter le pétrole des sables bitumineux représente l’une des plus grandes menaces à cet avenir.
Voilà pourquoi nous irons à Ottawa à la fin octobre en compagnie d’autres groupes étudiants et d’autres jeunes. Notre premier ministre a besoin d’une leçon élémentaire de science climatique. Les leaders de la lutte aux changements climatiques ne construisent pas de pipeline.
L’expansion des sables bitumineux ne fait pas que menacer le climat, elle viole les droits des Peuples autochtones, et elle s’effectue sans le consentement des communautés locales.
Justin Trudeau avait pourtant promis de respecter les Premières nations. Il avait promis d’être réellement à l’écoute de la population et de prendre de vraies mesures sur le climat. La construction d’un pipeline supplémentaire est incompatible avec cet engagement.
C’est pourquoi nous passions à l’action. Voici les détails:
Le 24 octobre, des groupes de jeunes de toutes les régions du pays convergeront vers Ottawa pour participer à une marche et un acte de désobéissance civile.
Motivés par notre passion, nos espoirs mais aussi notre frustration par rapport à la « vieille politique », nous unirons nos forces afin d’interpeller le premier ministre et ministre autoproclamé de la Jeunesse. Nous exigerons qu’il rejette la construction du pipeline Kinder Morgan, qu’il délaisse les carburants fossiles, et qu’il adopte une véritable politique de transition vers les énergies propres, équitables et renouvelables.
Cet acte de désobéissance civile est nécessaire car les jeunes ont voté en nombre record lors de l’élection fédérale de 2015. Nous savons que le vote des jeunes a contribué à la victoire de Justin Trudeau, et nous constatons que, partout au pays, ceux et celles de notre génération s’attendent à des gestes réellement ambitieux en faveur du climat et des droits des Peuples autochtones. Nous en avons assez de la politique de promotion des pipelines!
La jeunesse d’aujourd’hui fait face à un avenir incertain. Cela ne nous empêchera pas de participer à un acte de désobéissance civile, bien au contraire. L’expansion des sables bitumineux pose des risques sérieux ici au Canada et nous ferons partie de ceux et celles qui connaîtront les impacts climatiques qui en découlent. Mais ailleurs dans le monde, ces conséquences sont aujourd’hui déjà une réalité, et des milliers de personnes y perdent leur subsistance, leur maison et parfois leur vie.
Il est temps de montrer la voie à suivre en matière de climat.
Il est temps de dire adieu aux pipelines.
Sincèrement,
Amanda Harvey-Sanchez (Université de Toronto 2018)
Gabriel D’Astous (Université de la Colombie-Britannique 2015)
Sophie Birks (Université McGill 2017)
Bilan Arte (Présidente de Fédération canadienne des étudiants et étudiantes, Université du Manitoba 2014)
Anne-Marie Roy (VP Fédération canadienne des étudiants et étudiantes, Université d’Ottawa 2014)
Laura Cutmore (Université King’s College 2015, Université Dalhousie 2018)
Megan Bowers (Université d’Ottawa 2016)
Kevin Settee (Université de Winnipeg 2017)
Jed Lenetsky (Université McGill 2018)
Mitchell van Ineveld (Université de Winnipeg 2019)
Tina Yeonju Oh (Mount Allison University 2018)
Sadie Phoenix-Lavoie (Université de Winnipeg 2017)
Kiki Wood (Directrice de Coalition canadienne des jeunes pour le climat, Université King’s College 2012)
Kristen Perry (Université McGill 2016)
Vous ne pouvez pas vous rendre à Ottawa? Vous ne vous identifiez pas comme jeune? Vous pouvez soutenir cette action en cliquant ci-dessous. Merci de votre appui!
Intro
Voici tout ce que vous devez savoir pour participer à l’action Climat 101: comment vous rendre à Ottawa, où dormir, à quoi s’attendre, etc.
L’action débutera le lundi 24 octobre à 9h avec un rassemblement à l’université d’Ottawa, devant le University Center (54 University Private). Puis la partie désobéissance civile de l’action se mettra en marche. Trouvez plus d’infos sur le plan d’action ci-dessous. Prévoyez d’arriver à Ottawa la veille le dimanche 23 octobre avant 16h, et de repartir au plus tôt lundi 24 octobre à 22h.Point de rencontre: le 24 octobre, 9h, devant le University Center, au 45 University Private, Ottawa.
La formation est obligatoire pour tout participant(e) et se tiendra le dimanche 23 octobre de 16h à 21h. L’objectif est d’apprendre à se connaître, de pratiquer des scénarios pour le déroulement de l’action, et passer à travers un briefing complet sur les questions juridiques. Quand: Dimanche 23 octobre, 16h-21h (le souper sera fourni, avec options véganes et sans gluten)
Adresse: “The Terminus”, deuxième étage du bâtiment University Centre (UCU), 85 rue University Private, Ottawa. La formation se déroulera devant la salle 215, après le Tim Hortons.
Comment s’y rendre: L’université d’Ottawa est accessible via le Transitway, par différentes lignes d’autobus de transport collectif (8, 85, 86, 95, 96, 97). Vous pouvez descendre à l’arrêt Laurier (côté nord) ou arrêt Campus (côté sud)
Stationnement: Il y a des stationnements payants sur le campus et dans les alentours, au coins de Osgoode et King Edward, et également sous le bâtiment Desmarais (accédez via la rue Nicholas). Il est possible de se stationner sans frais après 17h30 et les fins de semaines dans des rues résidentielles à l’est du campus. Pendant les jours et soirs de semaine, beaucoup de places sont prises alors attendez-vous à devoir vous stationner plus loin.
* Si vous ne suivez pas la formation, vous ne pourrez pas participer à désobéissance civile et nous vous invitons à participer à l’équipe de soutien.
SVP amenez:
Ne pas amener:
Des bus et covoiturages sont organisés avec des départs de plusieurs villes.
Vous cherchez un endroit où être hébergés à Ottawa? Voici plusieurs options pour un logement gratuit ou abordable pour les participant(e)s de l’action.
Nous avons tenu un webinaire en ligne dimanche 15 octobre sur les questions juridiques entourant l’action. Le webinaire s’est déroulé en anglais, et vous pouvez le visionner en cliquant ici. (Nous préparons actuellement un FAQ de réponses juridiques, disponible sous peu sur le site). Lors de la formation du dimanche 23 octobre, nous repasserons en revue les questions juridiques pour les participant(e)s.
Si vous participez à l’action et que vous avez des questions ou besoins en terme d’accessibilité, pour la marche ou pour d’autres moments de l’action elle-même, SVP contactez l’équipe organisatrice. Le plus tôt possible est apprécié pour que nous ayons suffisamment de temps pour accommoder les besoins. Écrivez nous info@climate101.ca.
Le lundi 24 octobre à 9 heures du matin, des groupes de jeunes et d’étudiants se rassembleront à l’Université d’Ottawa. Après une brève réunion, ils se mettront en marche pour exiger que le premier ministre Justin Trudeau dise non au pipeline Kinder Morgan et laisse les combustibles fossiles sous terre.
En tant que jeunes parfois qualifiés de « génération du millénaire », nous hériterons des succès et des échecs du présent gouvernement en matière de lutte aux changements climatiques. C’est pourquoi nous allons participer à une grande action de désobéissance civile. Puisque le premier ministre Trudeau a besoin d’un cours de Climat 101 pour savoir que les vrais leaders en matière de climat ne construisent pas de pipelines, nous nous présenterons en grand nombre en portant des vêtements sur le thème de la rentrée des classes.
À la manière de l’eau, nous nous déplacerons de manière fluide aux alentours et au travers des lieux dans lesquels se prennent d’importantes décisions à propos de notre avenir :
Nous enjamberons les obstacles comme une cascade : nous passerons au-delà des clôtures et des barricades.
Nous traverserons les lieux comme une rivière : nous franchirons des portes, des portiques et des barrages de police si nécessaire, tout en maintenant une stricte discipline non-violente.
Nous serons englobants comme un océan : nous mettrons un terme au train-train quotidien en organisant des blocus ou des encerclements.
Nous demeurerons non-violents, pacifiques et déterminés pour toute la durée de cette action.
* Note : Si vous voulez nous joindre mais ne pouvez courir le risque d’être arrêté(e), il y aura un moment où les personnes participant à l’acte de désobéissance civile et celles jouant un rôle de soutien sans risque d’arrestation se sépareront en deux groupes distincts.
C’est au mois de décembre prochain que le premier ministre Justin Trudeau doit approuver ou refuser le pipeline Kinder Morgan, destiné à transporter le pétrole des sables bitumineux en Colombie-Britannique. Il doit déterminer si ce projet est dans « l’intérêt national » du Canada puis choisir de donner son feu vert ou de rejeter le projet.
Si ce pipeline est construit, les droits des Peuples autochtones seront bafoués, le Canada se trouvera incapable d’atteindre les objectifs de lutte aux changements climatiques auxquels il a adhéré à Paris, et nous savons qu’un déversement dans l’océan Pacifique sera quasiment inévitable.
Rien de tout cela n’est dans « l’intérêt national » du Canada.
Le projet de pipeline Kinder Morgan cherche à acheminer 890 000 barils de pétrole des sables bitumineux chaque jour. Encore plus volumineux que Keystone XL, il émettra autant de gaz à effet de serre que 34 millions de véhicules supplémentaires sur les routes canadiennes [1]. Il attirera 400 navires pétroliers par année le long de la côte du Pacifique, qui sera tôt ou tard victime d’un déversement [2].
N’oublions pas que le gouvernement n’a jamais obtenu le consentement des communautés locales et autochtones. L’oléoduc a été approuvé par un processus d’évaluation de l’Office national de l’énergie qui n’a connu aucune réelle réforme depuis Stephen Harper et qui, tout comme le processus de l’ONÉ pour Énergie Est, est vivement dénoncé comme illégitime. Les Premières nations Salish du littoral rejettent catégoriquement ce projet, et les maires de Vancouver et de Burnaby ont exprimé clairement l’opposition de leurs concitoyens.
Certaines communautés autochtones, comme la nation T’sleil-Waututh, ont déjà entrepris des démarches juridiques pour empêcher la construction du pipeline Kinder Morgan [3]. Il est notre devoir de les soutenir. Dites à Justin Trudeau de mettre un terme définitif à ce projet. Envoyez votre message pour que Justin Trudeau dise non à Kinder Morgan.
[1] Oil Change International, communiqué de presse, 19 mai 2016. Recherche basée sur l’Index pétrole-climat de la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
[2] Assessing the risks of Kinder Morgan’s proposed new Trans Mountain pipeline. Rapport du CRED, Vancouver, C.-B., 2013.
[3] First Nations vow to kill Kinder Morgan pipeline expansion with lawsuits, National Observer, 19 mai 2016.